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Les chauves-souris du Luberon

Fascinantes et fragiles...

Le Luberon abrite plusieurs espèces de chauves-souris. Aussi appelées chiroptères, de chiro- pour « main » et –ptère pour « ailé », ce sont les seuls mammifères capables de voler.

Sur les 35 espèces présentes en France, 21 ont été recensées dans le Luberon. Cependant, les populations de chauves-souris ont très fortement diminué depuis les années 1960-1970, notamment à cause des activités humaines, et certaines sont actuellement menacées de disparition dans la région, à court et moyen termes.

Petits rhinolophes à Vachères (photo Anne Poinso)
Petits rhinolophes à Vachères
(photo Anne Poinso)

La chauve-souris, un animal fascinant

Les chauves-souris sont les seuls mammifères capables de voler.

Ce sont des animaux sociaux qui vivent en colonies. Suspendues aux branches, charpentes, voûtes, roches, les chauves-souris passent une grande partie de leur vie la tête en bas.

Suivant les espèces, les chauves-souris vivent ou dorment dans les grottes, les mines ou les trous des arbres le jour. À la tombée de la nuit lorsqu’elles n’hibernent pas, les chauves-souris quittent leur gîte pour chasser. Elles s’orientent dans l’obscurité grâce à l’écholocalisation, un système similaire au sonar, qui permet de les guider. Elles font partie des rares animaux pouvant « voir avec leurs oreilles », ou même le nez pour certaines espèces.

Au sommet de la chaîne alimentaire, elles jouent un rôle écologique essentiel et sont de véritables indicateurs de la bonne santé d’un écosystème. Elles sont même très utiles pour les humains en été, car certains individus peuvent avaler jusqu’à 3 000 moustiques par nuit ! En France, les chauves-souris sont insectivores : elles mangent des insectes qu’elles capturent en vol. Pour cela, elles émettent des ultrasons qui sont réfléchis par la proie, leur permettant ainsi de les localiser.

21 espèces recensées dans le Luberon

Parmi les 35 espèces de chauves-souris connues en France métropolitaine, plus de 30 sont recensées en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les chauves-souris de notre région sont toutes protégées par la loi (article L.411-1 du Code de l’environnement et arrêté ministériel du 23 avril 2007).

La présence dans la région de la majorité des espèces connues de France illustre une biodiversité riche et un écosystème de qualité.

Dans les sites Natura 2000 du Parc du Luberon, ce sont actuellement 21 espèces qui ont été recensées, dont 8 représentant des enjeux de conservation forts à très forts.

Les espèces à forts enjeux

Les Rhinolophidés

Les espèces appartenant à cette famille sont caractérisées par un nez en forme de fer-à-cheval et une tendance à se suspendre la tête en bas en s’enveloppant dans leurs ailes. Les ultrasons sont émis par le nez.

Les Vespertilionidés

Les espèces appartenant à cette famille se distinguent par la présence d’un petit appendice de forme particulière, appelé « le tragus » dans le conduit auditif. Les ultrasons sont émis par la gueule.

  • Murin de Bechstein (photo INPN Daniel Sirugue)
    Murin de Bechstein
    (photo INPN Daniel Sirugue)
  • (photo INPN JC de Massary)
    Grand rhinolophe
    (photo INPN JC de Massary)
  • (photo PNRL-Lilian Car)
    Murin à oreilles échancrées
    (photo PNRL-Lilian Car)
  • Petit rhinolophe (photo PNRL-Mathieu Berson)
    Petit rhinolophe
    (photo PNRL-Mathieu Berson)

En dehors de ces espèces à forts enjeux, 12 autres espèces ont été également recensées sur le territoire.

— Des mammifères fragiles

Pendant l’hiver, les chauves-souris se réfugient dans des cavités humides à température constante pour pouvoir hiberner. Durant cette période, si des humains entrent dans leur gîte, elles peuvent être alors menacées de se réveiller brusquement et dépenser leur précieuse énergie, risquant ainsi de mourir d’épuisement. Elles sont très vulnérables et il est donc très important de pas les déranger.

Les chauves-souris ne font qu’un petit par an. Avec ce faible taux de reproduction et la forte mortalité des jeunes la première année, les chiroptères sont particulièrement fragiles, d’où l’importance de les protéger.

Les chauves-souris sont également vulnérables à cause :

  • des collisions routières,
  • de la réduction du nombre de gîtes potentiels (destruction ou fermeture des gîtes),
  • et des risques d’empoisonnement indirect via des produits utilisés dans le traitement des charpentes et via les pesticides.

— « Une vie de Grand rhinolophe », par Tanguy Stoecklé

Cliquer sur le lien ci-dessous pour voir la vidéo sur YouTube

L'ESSENTIEL

> La chauve-souris est un indicateur d’un écosystème en bon état et elle joue un rôle écologique majeur
> Seul mammifère en vol actif
> 35 espèces recensées en France, 1 400 dans le monde
> 21 espèces recensées dans le Parc du Luberon (8 à forts enjeux de conservation)

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Photo du bandeau : Grand rhinolophe (PNRL-Aline Salvaudon)

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